Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
A nous les chèvres !
A nous les chèvres !
Publicité
A nous les chèvres !
Derniers commentaires
Archives
29 août 2008

présentation bis

ane1 Un couple étant fait de 2 individus (dans la majorité des cas), je tenais à présenter un des 2 protagonistes, et surtout, comment nous en étions arrivé là. Nous ne suivons pas forcément la même démarche, mais nous en sommes arrivés à la même conclusion. Notre avenir est dans la terre. Alors, je vais faire un peu long, mais c'est nécessaire. Après, c'est promis, je vous laisse tranquille.
Il y a tout d'abord cette éternelle insatisfaction dans les différents emplois que j'ai occupé, et, dernièrement, la prise de conscience que le monde tel que nous le connaissons atteignait une limite dangereuse. L'exploitation sans vergogne des ressources planétaire et des hommes est arrivé à un sommet duquel il faudra forcément descendre un jour. Plus nous attendrons, plus nous nous entêterons à consommer toujours plus des produits sans intérêt réel venus de l'autre bout de la terre, et plus la gifle sera grande. Comme un élastique trop tendu qui vous claque à la figure.
Pour faire bref, j'en avais assez de faire venir de Chine des containers complets de produits bas de gamme destinés à la déchetterie dans les 3 ans à venir (dans le meilleur des cas). Jusqu'à présent, j'ai été complice,  mais désormais, je fais face.
Je me suis demandé à quel moment un produit acheté m'avait rempli de joie durablement. Réponse: jamais.
Par contre, il y a des promenades et des couchers de soleil qui rayonnent encore dans mes souvenirs.
Conclusion: le bonheur n'est pas dans toutes les conneries qu'on peut nous vendre à grand renfort de marketing (tellement ces produits sont formidables!!!!), mais dans les choses simples.
Or, si l'on veut des choses simples, il faut se rapprocher de ce qui les prodigue, à savoir la terre.
Lorsque je suis parti à saint jacques de compostelle, ce que j'ai vraiment adoré, c'est d'avoir seulement des besoins primaires: manger et dormir. J'étais pleinement heureux dans ces moments là, et je ne rêvais pas d'écrans plasma ou de voiture de luxe. Un caillou un peu bizarre ou une ruine sur le bord du chemin, avec une belle lumière, faisait ma plus grande joie.
Je ne suis pas contre le progrès, je suis contre le marketing et ses dérives, à savoir consommer pour consommer. 
Je suis contre la société basée exclusivement sur le capital, où chaque annonce de licenciement est salué par la bourse. Non mais on rêve!!!!!! On ne peut rien à faire à nos échelles car l'individu en tant que tel n'a plus d'existence politique et il est sans pouvoir. La seule possibilité, c'est de faire soit même ce qu'on croit être bon.
Je vous passe les raisonnements sur l'économie, l'immobilier, la mondialisation et toutes ces choses. Je distillerai tout ça plus tard.
Bref, on en arrive aux chèvres, animal placide au faciès comique et profilé, ce qui est suffisant comme argument pour en envisager l'élevage. Un élevage avec un animal pas drôle ne me plairait pas. Faire de la vache par exemple, ça ne me tente pas. L'escargot non plus, bizarement. Et c'est pour ça que je veux un âne aussi. Un petit gris.

anon05

Publicité
Publicité
Commentaires
S
C'est vrai ces textes donnent de l'espoir et Stéphanie a réveillé en moi les nostalgies de mon enfance vécu en pleine compagne avec des chèvres , des moutons, des vaches , des chevaux , des ânes et des lapins et poules... C'était une enfance très agréable surtout que ma grande-mère m'avait offerte une chèvre en trois où quatre ans , elle s'est multipliée en plus de 2o chèvres et chevreaux. Mais à l'âge de sept ans j'étais obligé de quitter la compagne pour rejoindre la ville afin d'être inscrit à l'école et depuis je ne revenais à la compagne que rarement et pour quelques jours seulement. Maintenant je voudrais finir ma vie et me ressourcer dans les lieux de ma naissance.<br /> <br /> SiMohamed
M
Très beau texte qui donne expoir!
C
Merci pour tous ces témoignages pleins de Vie, la Vraie! je suis passer également par le commerce de produits inutiles et après une vie perturbée sur le plan familial arivée à 57 ans je redémarre<br /> cette année tout d'abord avec un balbutiement de maraîchage et la projection dans deux ans d'une petite cave à vinifier sur 3 ha au départ et je rêve d'avoir un petit cheval, 5/6 moutons et quelques chèvres angoras! j'ai eu par le passé une chèvre alpine chamoisée "miss" qui m'a fait comprendre le dilème d'avoir des animaux aussi intelligents et sensibles qu'une chèvre et de ne pouvoir les garder tous en vie !!!!! J'ai un compagnon qui n'est pas trop sensible pour l'instant au monde Paysan, mais je me lance malgré tout! Vous qui êtes plus jeunes Foncés car le Bonheur est dans la nature et son respect.<br /> <br /> Bien cordialement<br /> CLAUDINE
M
Bonjour,<br /> <br /> Nous habitons au sud du Lot et garonne et on se lance dans la même aventure que vous. Le batiment est encore seulement sur le papier et les chevrettes arrivent au printemps pour commencer vraiment en 2012. On vous souhaite bon vent pour la suite. Matthieu et Marie.<br /> PS courage à toi aussi Fanny, les rencontres se font souvent quand l'aventure commence.
F
Bonjour à vous!<br /> Mon moral revient quand je vous lis.<br /> J'ai 24 ans, je suis fille d'éleveur (porcs et agneaux) dans le Gers. Je n'ai pas de diplômes agricoles mais une réelle envie de travailler avec la nature. J'aurais la possibilité de m'installer chez mon père, avec mon activité. Je voudrais devenir chevrière et fromagère. J'avais même comme projet de faire de l accueil à la ferme, voire de devenir ferme pédago, avec classes vertes, camping etc... Vivre de la terre mais en faire sa bonne promotion!<br /> Plus ca va, plus j ai peur car mon GROS mais très GROS souci: c'est que je suis seule dans cette belle aventure!<br /> Je me suis toujours promis de ne pas le faire seule. Je veux avoir du temps pour respirer parfois, faire autre chose, déconnecter. Si je suis seule, je n'aurais pas le droit d'être malade, d'être enceinte... d'être une femme avec une famille. Et malgré l'intérêt que je porte à ce métier (qui s'apparente à un style de vie pour moi), je ne peux pas projeter de louper cela. J'ai rencontré moultes chevriers, j'ai essayé surtout d'aborder la question avec des femmes. Je me sens perdue car le métier correspond à la vie que je voudrais avoir ainsi qu'aux convictions qui sont miennes, mais les contraintes sont telles, que cela tire à une confusion totale... Voilà où j'en suis. Je continues à discuter et rencontrer ceux qui se sont lancés, qui ont fait le pas, mais je n'ai toujours pas rencontré de personnes pour qui c'est le premier "vrai" métier et non pas une reconversion, ni de jeunes femmes.
Publicité