Que le temps passe vite. Cette expression si
Que le temps passe vite. Cette expression si souvent employée par ceux que je qualifierais de "vieux", je l'emploie de plus en plus souvent. N'en concluez rien, ça serait trop facile. Mais c'est vrai que nous venons à peine de rentrer dans le printemps que déjà, l'été arrive à grands pas, et je pourrais presque voir l'automne se profiler si j'avais une meilleure vue.
La dernière fois, je comptabilisais le nombre de traites faite depuis le mois de février. Déjà 200.
Et j'ai repensé à cette petite bouteille de champagne qu'on a au frigo, depuis Noël. J'avais prévu de l'ouvrir pour les premières naissances. Et puis il faisait encore 12° dans la maison, et on avait plutôt envie de s'enquiller des vins chauds à la poire que du champagne. Alors je me suis dit qu'on la boirait pour le premier fromage. Mais c'était 2 semaines après, et les conditions n'étaient pas bien plus festives (d'un point de vue caloriques s'entend). Alors, je me suis dit qu'on la garderait pour la première vente. Elle a eu lieu, puis on a oublié. Alors, je me suis dit qu'on pourrait boire ça pour le centième vendu. Mais ça fait déjà bien longtemps qu'il est digéré le centième. Alors le millième ? Tiens, et combien qu'on en a fait des fromages d'ailleurs depuis le début ? C'est là que je me suis mis à faire mon petit calcul et rendu compte que le millième, ça faisait aussi bien longtemps qu'il avait quitté le magasin. Au moment où je vous parle, on doit pas être loin des 3000. Non, mais quand je vous dit que le temps passe vite.
Au niveau du marché, ça progresse doucement, mais ça progresse. Quant aux magasins fermiers, ils tiennent leurs promesses. Alors, pour avoir de nouveaux débouchés, je me suis dit que j'allais taper carrément dans le top du fromager affineur. Ils sont 3 à Toulouse. J'ai pris le plus connu, pris rendez vous et suis allé le voir. La dégustation se passe bien, il trouve nos fromages très agréables, bons, onctueux, sans défaut, bref, du pain bénit. Venant d'un professionnel reconnu, ça nous récompense doublement. Peu de temps après tombe la première commande, très conséquente. Et puis, le fin mot de l'histoire, c'est qu'on n'a pas le droit de les livrer car on n'a pas (encore) l'agrément pour ça. C'est Monsieur DSV qui nous l'a dit clairement. En gros, on a le droit de tuer des gens avec nos fromages, mais pas à plus de 80 km de chez nous, et pas par l'intermédiaire de revendeurs. Bon, ben du coup on demande l'agrément, un pavé de 50 pages à remplir sur nos méthodes de travail, les ustensiles, les locaux, est ce qu'on crache dans les fromages, la chambre froide fait elle du froid, quelle lessive utilise la fromagère pour laver sa blouse de travail (si, ça c'est vrai). Mais c'est dommage parce qu'avec ce client on pouvait finir notre première année peinard sans se soucier de chercher d'autres débouchés. Le gros point positif, c'est qu'on a vraiment un très bon produit. On a également une dame qui fait office de VRP free lance à 15 km de chez nous. Une retraitée. Elle a décidé de nous lancer. Sans qu'on lui ait jamais rien demandé. Alors elle démarche toutes ses connaissances, les commerces etc... Pour nous faire connaitre. Et elle prend les commandes. Et je la livre. Et vous savez quoi ? Elle nous en passe plus qu'un magasin fermier. Je trouve qu'on a plutôt une bonne étoile.
J'aurais bien d'autres choses à vous dire, mais là, vous voyez, il est tard. Ah si, vous avez vu notre logo ?