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A nous les chèvres !
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10 novembre 2008

pas de chance

labour

J'avais proposé à Patrice, mon voisin agriculteur, de l'aider ce week end. Ca tombait bien parce que son champs de maïs tout fraîchement récolté de la semaine dernière doit être labouré pour être semé en blé dans la foulée, et comme c'est très humide cette semaine et qu'il n'a personne pour l'aider, ça tombait bien pour tout le monde. Rendez vous pris samedi donc, sous un ciel très menaçant. Comme il n'y a pas de temps à perdre, je serai dans un tracteur à labourer pendant que lui fera le semis juste derrière.

Mais comme j'y connais rien à ces engins, et qu'il y a quand même une charrue assez grande (5 socs), on fait 4 rangs ensembles, le temps de me familiariser avec le levage, le piquage, les gazs, le retournement, etc.... Bon, jusqu'à présent, avec un fenwick, dans mon entrepôt, j'assurais pas trop mal avec mes 3 leviers. Mais là, il s'agit pas de lever des palettes et de les ranger. Il y a beaucoup plus de manettes. Et puis, c'est pas la même taille d'engin non plus. Bref, mon cerveau met un peu de temps à assimiler tout ça, surtout qu'à chaque passage, comme c'est très humide, ça bourre sous la charrue, et dans ce cas là, il faut la relever, avancer, baisser la charrue, reculer pour étaler tout le gros tas de paille, et avancer à nouveau.

Premier départ tout seul, je fais pas gaffe à la roue de terrage qui est du mauvais côté. Résultat, la charrue s'enfonce, s'enfonce, s'enfonce. Quand le roues avant du tracteur commencent à se lever, je réalise qu'il y a un truc. Je n'ai fait que 10 mètres et ça n'avance plus. Je me retourne, et je comprends. Bon, relever la charrue, et faire en sorte que la roue soit du bon côté. Pas évident au début parce que ça balance. Allez, c'est parti. Bourrage au milieu, comme les autres fois. j'arrive à m'en dépatouiller. Je continue, termine mon rang, manoeuvre pour me mettre dans l'axe du suivant, j'abaisse mes socs un peu tôt, mais pas grave, je roule (7 km/h), et puis, au bout d'un moment, je repère un bourrage sur le dernier soc. Je relève, je tente la même manoeuvre, mais ça veut pas. je retourne la charrue plusieurs fois, mais rien à faire. C'est gavé de tiges de maîs et d'argile. Du torchis en quelque sorte. Pas facile à enlever tout ça. A la main. Patrice est à l'opposé de moi, 200 metres plus loin. Faut que je me débrouille. Rien à faire, c'est costaud comme du ciment, et je ne sens plus mes mains, gelées par l'eau et le froid. Alors j'attends Patrice, qui finit par arriver, un sourire au coin des lèvres. Il sort une grande barre en acier de l'avant du tracteur, et commence à débourrer le soc. Il en a bavé. Alors il est reparti avec moi et on a fait 2 rangs ensemble, mais, lors d'une marche arrière, à nouveau pour étaler le dernier bourrage, un versoir s'est cassé net (pour les mauvaises langues je précise que c'est pas moi qui conduisait ). Il a fallu le retrouver, enterré qu'il était, forcément. Bref, ça a été la fin des aventures d'Alex au labour. Dommage parce que ça m'aurait bien appris le maniement du tracteur, et ça aurait permis à Patrice de semer son blé. Je ne sais pas comment il va faire, parce que depuis,il a encore plu. la terre est gorgée d'eau. Et là, ça devient un peu tard pour semer. Je vous dirai ça.

Edit par france : je vais quand même vous raconter le plus drôle, c'était le matin, quand Patrice lui dit "tu me rejoins dans le champ et en tracteur". Il a fait une drôle de tête et a répondu à Patrice "mais je n'ai pas de tracteur". Là-dessus, Patrice lui dit "mais tu prends un des miens voyons" et mon Alex 'heu, mais heu, je ne sais pas comment ça marche". Patrice a dû se dire à ce moment précis que l'aide du voisin c'était peut être pas une bonne chose pour son labour.

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Commentaires
C
Je suis persuadée qu'un conducteur chevronné n'aurait pas fait mieux : c'est tard pour labourer ! Et au vu des conditions climatiques de mon département, plus ou moins voisin (d'ailleurs je commence à me demander si on est si voisins que ça, chez nous le maïs est récolté depuis un bon mois !), lundi dernier, je crois bien que c'était peine perdue ! Chez nous le labour est terminé depuis belle lurette, ils ont fait ça de jour comme de nuit, se doutant que les conditions allaient se dégrader. <br /> Enfin, faut pas qu'il s'en veuille Alex, il fera bien mieux dans des conditions plus "normales".
M
Labourer en Aveyron et là, c'est pas du pareil au même. Mais Etienne, à la vue de ces charrues s'est proposé de venir l'aider. Il t'envie beaucoup . Paris ne s'est pas fait en 1 jour, alors donne toi le temps!! c'est déja bien d'être volontaire.
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