Bonne année... Ou pas.
Oui, traditionnellement, on souhaite la bonne année en cette période, ce qui parait débile pour ceux qui liront cet article en novembre, mais bon, c'est comme ça.
Non, franchement, cette année est un peu spéciale, car selon les Mayas, la fin du monde est pour cette année, mon fils n'arrête pas de me le répéter. D'un autre côté, pourquoi faire confiance aux prédictions d'un peuple qui n'a pas été fichu de prévoir sa propre extinction ou même d'inventer la roue ?
Et pourtant, ce soir, leur donnant raison, de sournois mécanismes se sont mis en branle, des engrenages terribles s'entremêlent, mettant en route la machine infernale. Une tempête sibérienne balaye notre pays, venant par là même accréditer la thèse Maya. La france a perdu son triple A (à lire avec des tremblements dans la voix). J'ai beau mettre du bois dans la cheminée, j'en reste glacé d'effroi.
Alors je suis sorti pour me rendre compte, malgré la nuit.
En bas, vers l'ouest, j'ai vu la ville, pleine de lumières.
Tournant le regard, à l'est, la Lune se levait.
Au nord, vers Toulouse, pas de champignon atomique en vue.
Au sud, de faibles tâches blanches perdues dans l'obscurité révèlent les montagnes.
Visiblement, tout est à sa place.
Pourtant, le gouvernement nous l'avait bien dit: perdre le triple A, ça devait être la fin du monde. Je comprends plus rien. Mais alors, s'il le faut, peut être que les Mayas aussi se sont trompé.
Perso, je fondais beaucoup d'espoirs là dessus pour rien glander cette année, mais là, je crois qu'on est reparti pour une année de traite et de fromage alors.
Bonne année