On y est...
Que de choses à vous raconter. Hier soir, j'ai essayé, et franchement, c'était totalement nul comme prose. Juste une narration. Rien de bien palpitant. Pas d'inspiration pour tourner la chose de manière correcte.
Pourtant, sur le déménagement, il y avait des choses à dire, par exemple que le camion était trop petit, qu'ils ont pas tout embarqué, qu'on a du rallier Toulouse de nuit, bien crevé, Glypho dans le coffre de la clio, sur un lit de foin, Minette à l'avant, et France dans la Logan avec Blanchette (l'autre chat). Arrêt pipi pour Glypho toutes les 2 heures, sensation garantie sur les aires d'autoroute avec notre chèvre en laisse. Certains n'y croyaient pas que notre chien avait des cornes !!! Sont incrédules les gens.
Et puis, il y a eu l'installation chez les parents. Ceux qui connaissent savent comme c'est grand et agréable là bas. On peut pas dire qu'on soit malheureux.
Et puis, il y a eu le re-départ pour Allainville, car il fallait qu'on signe la vente de la maison. Et prendre le cheval au passage. Contrairement, à Glypho, il tient pas dans le coffre. Location d'un van sur Toulouse, remontée avec un Alex angoissé de tracter presque aussi lourd que la Logan, et puis juste avec notre 1.5 Dci 85 cv, fallait avoir la foi. Les économies font parfois faire de curieux choix. On est prêt à prendre tout plein de risque pour pas dépenser un rond de trop. Mais le prix, c'est celui de la sueur, quand vous commencez à doubler un camion en début de côte, et que les vitesses des 2 véhicules s'équilibrent. Vous pouvez mettre le pied aux plancher comme on dit, baisser la tête, sortir les rames, vous voyez le camion, sur votre droite remonter doucement, très doucement, et les voitures que vous avez au cul, vous les sentez vous encourager, vous maudire aussi. Quelle interminable angoisse. Quand tout est fini, que la côte est avalée, que la honte est bue, vous vous calez derrière le même camion, et vous ruminez votre haine.
Et puis, il y a Glypho aussi qu'on a failli perdre un jour où elle avait mangé toutes les prunes d'une branche un peu basse. S'est mise à gonfler cette satanée bestiaule, tellement qu'il a fallu lui faire ingurgiter du bicarbonate de soude et un peu d'huile, comme c'est marqué dans tous les bons manuels d'éleveur de chèvre. Ca a marché impec. Heureusement qu'on l'a prise en flag, parce que sinon, elle ne serait plus là.
Et puis, il y a ces clôtures que l'on installe avec France, pour le cheval, pour la chèvre, et ces ronces que l'on coupe, et plein de petites choses qui font que notre vie commence à ressembler à ce que l'on veut vivre. Pas d'horaires fixes pour l'instant, on se lève quand on veut, on se couche quand on veut, sans contrainte sinon de faire le travail qu'il y a à faire. Mais sans stress. Prochaine étape, construction d'un abri en bois pour le cheval.
Et puis, cette semaine qui vient sera riche en visite. On vous tiendra au courant.
Pour la maison du Gers dont on vous a parlé tantôt, elle a été achetée par des anglais. A mettre avec Monsanto les anglais.