pas facile....
Une personne qui ne fait rien de ses journées m'a gentiment fait remarquer que je n'avais rien écrit depuis un mois. Un mois déjà. On arrive à la fin de la formation, et j'ai l'impression d'avoir commencé hier, et surtout, l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter. Mais bon, si ça va s'arrêter.
Déjà, aujourd'hui, je passai mon examen de "grandes cultures". Ca va, ce n'était pas trop dur. je pourrais même dire que ça n'était pas assez dur, mais ça laisserait croire que je suis prétentieux, alors qu'en fait, je veux juste dire que l'examen ne demandait pas suffisament de connaissances. Bref, c'est pas grave.
Et sinon, j'ai passé 2 semaines en stage. La première j'étais chez ma chevrière aveyronnaise que je ne présente plus. J'ai profité du fait de me lever tôt pour boucler presque tous mes rapports. Plus que 2 à finir, dont un pas du tout commencé.
Je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais les aveyronnais sont extrêmement généreux. Je suis reparti de chez Marie jo avec un chevreau qu'elle m'a offert. J'ai hésité à le ramener vivant. A chaque fois que je passais devant, il bêlait comme un forcené parce qu'on le faisait jeûner avant de le tuer. Alors il avait faim. et puis, il devait se douter que la situation était pas normale. Alors je le caressais un peu en passant, je culpabilisais beaucoup. Moi, je savais bien qu'il allait mourir le lendemain, mais lui, pas tout à fait. J'aurais pu le grâcier, mais je ne l'ai pas fait. Si je commence à faire des sentiments, mieux vaut que je ne fasse pas ce métier;
Alors on l'a saigné le lendemain, pendu aux fourches du tracteurs, après avoir mis deux coups de marteau sur la tête pour l'endormir. Il n'a rien senti. Puis, nous l'avons dépecé, et j'en ai profité pour m'instruire sur l'anatomie du chevreau, et notament des ses divers estomacs: panse, feuillet et caillette; il parait que ça pue très fort si on a le malheur de percer la panse.
Après l'avoir découpé, je suis rentré à Toulouse, et là, j'ai débuté un autre stage, dans une toute petite exploitation qui fait du fromage de chèvre en bio.
Les deux systèmes sont complètements différents voire antagonistes, vu que l'un fait du lait et l'autre du fromage, mais intéressants à bien des niveaux. Le premier par sa gestion rigoureuse de tous les paramètres, le deuxième par la gestion naturelle de tous ces paramètres. Nous faisions la traite manuellement le soir, parce que ça plaisait à l'exploitant, et c'est vrai que c'était bien agréable ce moment là. Bref, j'ai passé une semaine très agréable, en ayant l'impression de ne rien faire.
J'en ai aussi profité pour visiter quelques exploitations, surtout dans le Gers. Il y en a une très chouette à l'extérieur, mais à l'intérieur, faut tout refaire. et la toiture aussi. Je vous mets quelques photos. envoyez vos commentaires;
Du coup, ce week end, on descend à Toulouse avec France, et on va la visiter ensemble, et on en profitera pour en voir d'autres aussi.
Et la semaine prochaine, je la passe à Orléans pour apprendre la culture des légumes. Je ne m'ennuie pas, vous pouvez me croire.
Voilà, désolé de ne pas être plus loquace et inspiré. Je suis un peu fatigué et stressé. Ca va passer.